J’ai choisi d’entamer la production de mon prochain film documentaire aux côtés des
Petites Caméras, car cette collaboration me permet à la fois de ne pas être seule dans cette aventure et de conserver une véritable liberté dans ma démarche. Elle m’offre la possibilité de commencer à rechercher des financements, d’échanger et de croiser les regards, d’être accompagnée dans l’écriture comme au tournage, et ainsi de prendre le temps d’affiner et de faire mûrir mon projet.
Sophie Réthoré
Résumé
Tom construit des maisons en paille et en terre pour les autres, mais lui vit sur les routes, dans son camion. À l’aube de ses 80 ans, les hivers lui pèsent davantage. Fatigué, il décide de bâtir enfin sa propre maison.
Entre son futur foyer, son hangar, son jardin, la rivière et son camion, Tom apprend peu à peu la sédentarité qu’il a toujours tenue à distance. J’aimerais l’accompagner dans cette transformation et saisir comment, malgré la fragilité et la peur, il trouve en lui une force singulière — celle qui le maintient toujours à l’aube d’un nouveau jour.
Intentions
J’ai réalisé un premier film intitulé « Là est la maison », qui suit Tom sur les routes et sur les chantiers, racontant son mode de vie et sa philosophie de constructeur nomade. Tom est un homme profondément créatif, ancré dans le présent et toujours en mouvement. Pour lui, construire sa propre maison aujourd’hui est à la fois accepter de vieillir et renoncer à sa vie de nomade. Mais c’est aussi une manière de se réinventer, d’explorer de nouveaux territoires, aussi bien concrets qu’intérieurs.
La construction de sa maison lui offre l’occasion de bâtir sans la contrainte des clients, de donner libre cours à son imagination et d’expérimenter des techniques qu’il n’avait jamais pu mettre en œuvre auparavant. Vivre une vie sédentaire lui permet d’explorer une autre facette de lui-même et comme il le dit si bien de « commencer une nouvelle vie ». La sédentarité lui permet de tisser des liens de voisinage, de mener des expérimentations autour de la paille dans son hangar, d’adopter un rythme de vie différent et d’ouvrir sa maison pour accueillir d’autres personnes et continuer de transmettre.
Je pense que Tom gardera son « esprit nomade ». Chez lui, tout est mouvement : même lorsqu’il s’arrête, quelque chose continue de voyager.
Avec le soutien de la Région Bourgogne-Franche-Comté.