Il écrit et réalise des films qui mettent en rapport l’histoire individuelle et la grande histoire. Ses films sont documentaires puisqu’ils partent du réel, mais ils utilisent des moyens narratifs qui sont plutôt ceux de la fiction. Son cinéma, résolument contemplatif, tente d’approcher cette part de la mémoire intime qui, dans un monde pressé et amnésique, continue à lutter.
Pour lui, filmer, c’est relier ce qui est séparé : le proche et le lointain, les images d’aujourd’hui et celles d’hier, les vivants et les morts. C’est remettre le passé au présent, aller à la rencontre, rester curieux, attentif à ce qui est, et ignorant de ce que l’on va saisir.
Il veut continuer à faire confiance au spectateur et à croire au pouvoir de révélation du cinéma, à sa capacité à donner à voir et à entendre ce que le réel cache ordinairement à nos yeux et à nos oreilles.
Pour lui, filmer le réel, c’est le reconstruire. Et le reconstruire, c’est le réinventer.